|
L'extatique
liberté.
Patrice
Flichy souligne ainsi le lien étroit entre « les
utopies californiennes, le développement du net sur le campus
universitaire et les options technologiques du réseau » (L’imaginaire
d’Internet).
Le
net est le fruit d’une conception sociale, et c’est
bien le choix d’un système libre et décentralisé qui
a été fait -libre de copyright, notamment par rapport
aux projets alternatifs centralisés développés
au même moment par des constructeurs tels IBM. Il est alors
question d’Utopie humaniste, d’espace de liberté au
sein duquel les biens immatériels, et plus particulièrement
les produits de l’esprit sont la « propriété indivisible » de
l’humanité.
Le
net est perçu avant tout comme « un lieu
de rencontre, de discussion, de confrontation, d’entraide,
de collaboration, de culture, de citoyenneté et de tolérance » (« Internet,
nouvelle utopie humaniste ? »).
Ses
promoteurs ont souhaité faire renaître « le
rêve utopique d’une communauté humaine harmonieuse,
planétaire » (Ignacio Ramonet, « Changer
d’ère »). En son sein, la liberté règne,
favorisé par l’abolition des distances et des obstacles,
qu’ils soient de nature institutionnels (voir législatifs),
culturels ou sociaux : « De fait, il parait évident
que les réseaux se sont développés comme un ‘véritable
village’global, dont les utilisateurs ont été très
tôt animés par un esprit de familiarité qui
transcendait bien des distances, non seulement géographiques,
mais aussi sociale et institutionnelles […]. Longtemps,
la communauté des utilisateurs des réseaux fut animée
par un rêve égalitaire » (Paul
Mathias, La cité Internet).
Aller
vers 'L'effrayante nouveauté'
|