Le développement de l'Internet en France
Un outil de communication non identifié
Le nouveau média tisse sa toile
De nouvelles perspectives politiques
Les politiques mises en oeuvre pour développer Internet
Une reconnection des désenchantés de la politique
L'Internet entre en campagne dans la présidentielle de 2002
La pré-netcampagne
La net-campagne "officielle" des candidats
Les internautes entrent dans la campagne
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2000: les débuts de l’Internet dans une présidentielle américaine
Les primaires 2003 et le « déclic » Howard Dean 
2004: l’ancrage de l’Internet dans la vie politique américaine
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Réunir les 500 signatures nécessaires par Internet?

Un autre avant-goût du rôle futur d’Internet dans la campagne se présente lors de la récolte des 500 signatures d’élus locaux nécessaire pour être validé candidat. En effet, lors des élections de 2002, jamais autant de candidats ne s’étaient déclarés. Par conséquent, le problème du filtre des 500 signatures d’élus locaux s’est posé de manière accrue et surtout pour les nombreux petits candidats qui sont les plus menacés par cette disposition légale.

Dans un article de l’ONC, Nicolas Moscovici répertorie les différentes manières dont les candidats ont rendus compte de ce problème dans leur campagne. Certains ont utilisé l’Internet pour tenter de récolter les signatures, d’autres y ont dénoncé la disposition en se présentant comme les victimes d’un système non démocratique.

D’après Nicolas Moscovici, Noël Mamère et Christiane Taubira ont usé d’une méthode « neutre » en proposant le téléchargement d’une fiche de parrainage en format PDF sur leur site, sans accorder une plus grande importance à la question. Peut-être avaient-ils déjà leurs signatures, ou peut-être qu’ils « veulent se démarquer de l’image de «  petits candidats », peu flatteuse et pouvant détourner une partie de l’électorat vers des candidats plus « lourds » », suggère Moscovici.

La méthode dénonciatrice a été adoptée sur les sites de Corinne Lepage et Jean-Marie Le Pen. Sur le site de celle-ci on peut lire « Parrainages : Mme Lepage dénonce des menaces, chantages et pressions », sans pour autant donner de noms, et propose un système de parrainage direct. Quand à Le Pen il fait un pas de plus en proposant de télécharger une fiche de parrainage avec un discours guerrier appelant à la « mobilisation générale », qui vise probablement moins les élus locaux que les internautes.

On peut se demander si Le Pen était réellement en difficulté, ou s’il faisait seulement croire qu’il n’avait pas les 500 signatures pour mieux pouvoir dénoncer la classe politique en place. Mais aux dires du webmaster du site de Le Pen, Romain Létang, cité par Nicolas Moscovici, le candidat aurait réussi à obtenir 20 signatures essentielles par Internet, pour finalement être validé candidat avec 503 signatures. Ce qui nous laisse face à cette question dérangeante: Le Pen a-t-il été présent au second tour grâce à Internet ?

 

 

 

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