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Le
développement d'internet:
Commentaires
des graphiques.
L’analyse
comparée de l’évolution chiffrée d’internet
nous permet de formuler quelques observations.
Avant
tout, si nous considérons l’évolution globale
de l’internet en France, nous constatons que la diffusion
de l’usage du réseau s’est opérée
de façon tout à fait traditionnelle. Comme tous les
réseaux, Internet a connu un démarrage très
lent puis une forte accélération et enfin un ralentissement.
Dans un premier temps, il y a peu d’usagers du réseau,
les prix sont élevés et, du fait de ces deux phénomènes
cumulés, les non-utilisateurs sont peu incités à s’engager.
Ensuite, la hausse progressive du nombre d’usagers rend son
utilisation de plus en plus attractive. De plus, dans la mesure
où les industries de réseau se caractérisent
par d’importants coûts fixes, la hausse du nombre d’utilisateur
entraîne une baisse des prix. Ainsi, la hausse du nombre
d’usager connaît une accélération de
plus en plus rapide : la hausse du nombre d’utilisateurs,
l’amélioration de l’attractivité du réseau
et la baisse des prix sont trois phénomènes parallèles
qui s’amplifient mutuellement. En dernier lieu, lorsque une
grande partie de la population sociologiquement intéressée
par le réseau est devenue utilisatrice, la progression ralentit.
Le nombre d’utilisateurs continue à augmenter lentement, à mesure
que de nouvelles populations découvrent le réseau
et/ou à mesure que la baisse des prix élargit l’accès
au réseau.
Malgré tout,
la comparaison du développement d’internet en France
d’une part avec le développement du téléphone
portable et d’autre part avec la diffusion d’internet
en Grande-Bretagne nous indique que, quantitativement, internet
n’a pas connu en France un succès colossal. En effet,
alors que, durant la phase de diffusion la plus rapide du téléphone
portable, le nombre d’utilisateurs a augmenté de presque
85% en un an et conservé une progression très forte
pendant trois ans, le nombres d’internautes n’a connu
une progression annuelle supérieure à 50% qu’une
seule fois (accroissement de 65,7% entre 2001 et 2002). De plus,
le ralentissement de l’augmentation du nombre d’internautes
a été beaucoup plus fort que le ralentissement du
nombre d’utilisateur de téléphone mobile. En
effet, alors que la progression du nombre d’internautes a été maximale
trois ans après le pic de la progression des téléphones
mobiles (2002), au deuxième semestre 2003, les taux de progression
des utilisateurs des deux réseaux considérés
sont très proches, aux alentours de 6% par an. Ainsi, alors
qu’il a fallu plus de 4 ans pour que la progression du téléphone
mobile se stabilise, une seule année a suffit pour que le
développement d’internet ralentisse dans des proportions
similaires.
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statistiques
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