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2000: les débuts de l’Internet dans une présidentielle américaine
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Comment mesurer l’impact de la netcampagne de chaque candidat ?

des mesures de fréquentation de sites à la méthode de l’UPI

Il est difficile de mesurer la présence sur Internet d’un candidat, et donc l’impact desa net-campagne.Tous les candidats ont mesuré la fréquentation de leurs sites, mais pour mesurer l’audience d’un site, les méthodes sont diverses et les résultats aussi, en effet la terminologie des statistiques et indicateurs de fréquentation des sites web est relativement complexe et souvent différente d'un outil à l'autre. Mais globalement, la mesure s’effectue en terme de « visites » et de « visiteurs ».

Selon www.commentcamarche.net, une visite correspond à la consultation d’un site au cours d’une session, (intervalle de temps correspondant à une consultation sans interruption d'un site web, sachant qu’une interruption est une période d'inactivité de plus de 30 minutes), quel que soit le nombre ou le volume des pages consultées. La notion de «visiteur» est à comprendre au sens d'individu. On appelle ainsi «nombre de visiteurs» le nombre d'individus ayant consulté le site sur une période donnée.

Cependant les mesures fournies par les webmestres peuvent souffrir d’un traitement à la hausse, et les statistiques son soumises à de nombreux pics de trafic, lors de la mise en ligne d’un programme, d’une intervention à la télévision, ou de l’envoi de la newsletter…

Sur le site de Chirac, et depuis la mise en ligne du site 2002pourlafrance.net, on s'approchait des 400 000 visiteurs, c'est-à-dire grosso modo 1% du corps électoral et 10% des "internautes réguliers" que compte le France, d’après l’ONC. Par jour son site aurait eu entre 7 000 et

10 000 visiteurs uniques. Après un mauvais départ chez Jospin, son site aurait reçu entre 10 000 et 20 000 visiteurs uniques par jour, avec un record à 25 000 visiteurs uniques le jour de la mise en ligne. Pour la retransmission de ses meetings il compte entre 5 000 et 7 000 internautes. Le site de Bayrou recevrait en moyenne 3 500-4 000 visites par jour. Pour Chevènement, la fréquentation quotidienne serait de 5 000 visiteurs en moyenne et pour Madelin entre 6 000 et 8 000 mais pendant les 48 heures de dialogue non-stop, le record de connexions aurait été atteint avec 70 000 visiteurs!. Chez Le Pen on affirme avoir eu jusqu'à 10 000 et plus de visites quotidiennes et 60 000 le soir du premier tour.

A part ses mesures sujettes à caution, les sites de Yahoo! France et de Tiscali-Nomade ont proposé chacun un baromètre des requêtes effectuées dans leurs annuaires sur les noms des candidats semaine après semaine.

Ceux-ci sont encore présents sur le net aux adresses suivantes :

Le baromètre de la présidentielle de Yahoo

Le baromètre de la présidentielle de Tiscali (pdf)

Un travail beaucoup plus ambitieux a été effectué pour mesurer la présence des candidats sur l’ensemble du net par l’ONC et à la société Troover, spécialisée dans la recherche d'information structurée et la veille sur Internet.

Pendant la netcampagne ils ont analysé, grâce à leur méthodologie de calcul en UPI (unité de présence et d’impact sur internet), la présence des sites des candidats sur le net, ou encore le « bruit » qu’ils font sur le net chaque semaine. L’UPI est une méthode qu’ils ont élaboré pour calculer la présence de quelqu’un sur le net qui se fonde sur le positionnement dans les outils de recherche, la popularité de ces outils, les interventions dans les forums de discussion, les articles dans la presse en ligne et les « canaux de marketing viral » que sont les liens, les goodies, les newsletters, etc…

Voici un résumé des résultats de leur étude :

Dès le début de 2002, Chirac ne quitte pas la place de candidat de plus « bruyant » sur les forums, suivi par Jospin. Mais dans la presse en ligne, il est à peu près en égale position avec Jospin tandis que le « troisième homme », Chevènement, est le seul des autres candidats à franchir la barre des 1000 UPI régulièrement franchie par Jospin et Chirac.

Dans la catégorie du référencement du site, Jospin est en première place devant Chirac, mais il est aussi arrivé que le site de Madelin, en ligne depuis longtemps, atteigne la première place. Ainsi, on peut conclure que les candidats qui ont occupé la plus grande place dans les médias traditionnels sont également ceux dont la présence sur le net a été la plus forte.

La présence de Jean-Marie Le Pen sur le net souffre de deux maux, il est pratiquement absent dans la presse en ligne et son site est peu référencé sur le net, celui-ci a d’ailleurs mis en cause l’impartialité des organismes de référencement. Mais son score dans les forums a été élevé.

L’importance de la médiatisation de la netcampagne des candidats se voit par la mauvaise position de François Bayrou, grosso modo en cinquième position après un mauvais départ.

Robert Hue lui se place parmi les derniers, en 11 ème position, il est peu référencé et peu présent sur les forums, mais la presse en ligne lui donne une place parmi les 5 premiers.

Noël Mamère est lui aussi assez peu présent sur internet, même si son site est bien référencé, sa netcampagne a été globalement peu visible par le grand public internaute.

Aller vers " Le coût des netcampagnes : qui est le candidat « le plus web »"

 

 

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