De
l'enfer au paradis.
Il
n’est alors pas surprenant que l’imaginaire construit
autour d’Internet soit extrêmement riche. Les nouvelles
possibilités offertes –allant du courrier électronique à la
consultation d’archives, en passant par les forums de discussion
pouvant théoriquement réunir des internautes originaires
des quatre coins du monde- alimentent nombre de fantasmes.
Internet
cristallise alors tous les espoirs…ainsi que toutes les
peurs. Tour à tour encensé ou diabolisé, il
fait l’objet de discours soit dithyrambiques, soit alarmistes
et/ou est régulièrement présenté comme
un Janus. Cette personnification n’est pas neutre :
elle indique qu’Internet est difficile à objectiviser, à catégoriser
et à cerner.
Le
nouveau media semble alors réellement incarner les angoisses
et les peurs de tout un chacun, d’autant qu’au milieu
des années 1990, tout semble encore bel et bien possible
avec Internet. Ainsi que le souligne Ignacio Ramonet (« Changer
d’ère »), Internet devient « un
phénomène social mondial qui suscite enthousiasme
et controverse. Comme souvent lorsque fait irruption une innovation
technologique […] beaucoup s’extasient, d’autres
sont effrayés. »
Si
les représentations françaises d’Internet sont
si tranchées, si contrastées, c’est que l’irruption
de ce nouveau media interroge notre rapport à la liberté,
notion polémique s’il en est.
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