Le développement de l'Internet en France
Un outil de communication non identifié
Le nouveau média tisse sa toile
De nouvelles perspectives politiques
Les politiques mises en oeuvre pour développer Internet
Une reconnection des désenchantés de la politique
L'Internet entre en campagne dans la présidentielle de 2002
La pré-netcampagne
La net-campagne "officielle" des candidats
Les internautes entrent dans la campagne
L'"autre" netcampagne dans l'entre-deux-tours
Regards sur les Etats-Unis
2000: les débuts de l’Internet dans une présidentielle américaine
Les primaires 2003 et le « déclic » Howard Dean 
2004: l’ancrage de l’Internet dans la vie politique américaine
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Les politiques se saisissent d'internet.

L’entrée en scène des partis politiques.

Les partis politiques ont pris peu à peu conscience des potentialités de ce nouvel outil de la réflexion et de l’action collective, d’autant que toujours plus de Français (électeurs ou électeurs potentiels) y étaient connectés. Ainsi à l’orée du 21 ème siècle tous les partis politiques français ont investi le Net, et tous ont mis leur site en ligne.

Cependant, si les dirigeants politiques ont compris qu’ils se devaient d’investir le Net, il convient de souligner que tous ne l’ont pas fait exactement dans le même temps, ni avec la même ardeur. Schématiquement, il est possible d’affirmer que ce sont les partis minoritaires qui ont joué ce rôle de précurseur, tandis que les grands partis étaient quelque peu à la traîne de ce mouvement.

Parmis ces partis minoritaires, certains ont investi le Net plus rapidement, et en ont exploiter davantage les potentialités.

Le Front National (FN) a ainsi été le premier à s’installer sur le Net. Celui-ci lui offrait en effet de nouvelles possibilités que Jean-Marie Le Pen et son équipe ont jugé ne pouvoir ignorer. Alors qu’ils se plaignaient sans cesse de ne pas être suffisamment relayés par les autres media nationaux, soupçonnés d’ostracisme, ils ont estimé que le réseau des réseaux leur donnait la possibilité d’exprimer leurs idées, qu’il pouvait en être un des moyens de diffusion (ainsi que de sa télévision). D’autre part le flou législatif entourant les premiers pas du Net leur a permis de diffuser certaines de leurs thèses les plus controversées (et illégales…).

Alain Madelin, créateur de Démocratie Libérale (DL), a lui aussi rapidement investi le Net, pour des raisons quelque peu différentes. Les premiers utilisateurs (américains) du réseau lui avaient en effet donné une tonalité libérale (refus de toute centralisation, de l’intervention étatique…) que les membres de DL estimaient en parfaite adéquation avec leur philosophie politique. Ceci explique sans doute en partie leur investissement particulièrement important du nouveau media, dont ils n’ont pas tardé à exploiter les potentialités techniques : vidéos, images séquencées, liens à profusion…

Il convient également de noter que les Verts ont également rapidement réussi leur incursion sur le Net, dont le fonctionnement en réseau était susceptible de s’adapter particulièrement bien à leur mode de fonctionnement moins centralisé, et en liaison étroite avec les associations dites de la « société civile ».

Il est bien connu qu’en règle générale la position de challenger pousse les compétiteurs à prendre davantage de risques, et à se saisir plus vite des innovations susceptibles d’améliorer leur position. De leur coté les groupes dominants sont plus enclin à demeurer sur leur position, déjà confortable.

Il n’est donc pas étonnant que les grands partis ne se soient que plus tardivement lancés sur le Net. Ils l’ont ensuite davantage utilisé comme un outil classique de l’information et de la diffusion politique, considérant les internautes comme des citoyen-spectateurs dans la grande tradition des media conventionnels.

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