Une
'étrangeté' fascinante.
L’étrangeté fondamentale
d’Internet ne saurait être sous estimée si l’on
veut comprendre les ressorts de son imaginaire français.
D’une part, Internet est né, rappelons-le, aux Etats-Unis
au cours des années 1960 et 1970, et plus particulièrement
au sein de milieux universitaires californiens.
Il
est au départ l’héritier d’une certaine
contre-culture américaine, caractérisée par
une idéologie libertaire. Il s’est donc agi pour les
français d’apprivoiser un objet largement modelé par
une culture étrangère.
D’autre
part Internet est le fruit d’une véritable révolution
technologique, qui semble concrétiser et rendre accessible à tous
les rêves –ou les cauchemars- de nombreux savants,
informaticiens ou auteurs de science-fiction.
La
communication sans limite ni de temps ni d’espace parait
possible, tandis que s’élargit la toile informatique
susceptible de relier l’ensemble des ordinateurs –et
des cerveaux ?- mondiaux. « Quand certains
vantent le cerveau mondial en déclarant que l’homme
n’est plus un homme, mais un neurone à l’intérieur
d’un cerveau mondial, et que l’interactivité favorise
ce phénomène, c’est plus que la société de
contrôle, c’est la société cybernétique. » (
Virilio Paul, Cybermonde, La politique
du pire).
Précisons également
que les allusions au meilleur des mondes d’Aldous Huxley
sont fort nombreuses…
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