Le développement de l'Internet en France
Un outil de communication non identifié
Le nouveau média tisse sa toile
De nouvelles perspectives politiques
Les politiques mises en oeuvre pour développer Internet
Une reconnection des désenchantés de la politique
L'Internet entre en campagne dans la présidentielle de 2002
La pré-netcampagne
La net-campagne "officielle" des candidats
Les internautes entrent dans la campagne
L'"autre" netcampagne dans l'entre-deux-tours
Regards sur les Etats-Unis
2000: les débuts de l’Internet dans une présidentielle américaine
Les primaires 2003 et le « déclic » Howard Dean 
2004: l’ancrage de l’Internet dans la vie politique américaine
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Revitaliser la démocratie représentative.

Cependant tous les arguments utilisés par les cyberdémocrates ne doivent pas être rejeté en bloc. En effet, à défaut de faire naître la cyberdémocratie, Internet peut constituer un progrès pour la démocratie. Ses potentialités –qui sont réelles- sont susceptibles d’améliorer le fonctionnement des démocraties représentatives.

Thierry Vedel (" Internet et démocratie") explique ainsi qu’Internet présente quatre principaux avantages par rapport aux moyens media traditionnellement utilisés dans le domaine politique :

  • « La diminution des coûts de diffusion de l’information,
  • la diversification des sources d’information,
  • un accès direct à l’information primaire,
  • la possibilité de recherches personnalisées construites en fonction des interrogations de chaque individu. »

Il serait délicat de vouloir dresser une liste exhaustive des applications concrètes de l’Internet en politique. Certaines d’entre elles sont pourtant remarquables.

Tout d’abord, s’il est peu probable qu’Internet fasse soudainement renaître l’intérêt pour la politique, il est en revanche certain que les citoyens-internautes intéressés disposent grâce à lui d’un outil plus performant Ils bénéficient de davantage d’informations, peuvent accéder sans se déplacer à toutes sortes de documents…

Dans le même esprit le Net permet d’enrichir le discours politique. Les citoyens ont la possibilité d’y trouver des réponses à des questions pointues, ou peu relayés médiatiquement. Il y est ainsi possible pour les hommes politiques de balayer tous les sujets, sans se cantonner à ceux qui intéressent le plus grand nombre (par opposition à la télévision). Citons également les sites des collectivités locales, qui permettent par exemple aux habitants des communes qui en sont dotées d’être informés des enjeux politiques locaux.

Mais Internet constitue également un outil de contestation efficace. Il peut être utilisé comme un relais par les associations ou organisations citoyennes souhaitant mettre au jour et inscrire à l’agenda politique des questions jusqu’ici ignorées par les dirigeants politiques. Diminuant les coûts de coordination, il facilite en effet la mobilisation politique.

Enfin, prudemment et correctement utilisé, il permet de renforcer l’interaction gouverants-gouvernés, et peut-être de favoriser l’obtention de consensus. Dick Morris, auteur américain de l’ouvrage Vote. Com, appuie ainsi cet argument de manière quelque peu polémique : « Dans votre pays [la France], où le lien ente homme politique et population passe trop souvent par des manifestations, ou des révolutions, parce que les français n’arrivent pas à se faire entendre, ce pourrait être un moyen de réguler plus en douceur les rapports sociaux. » ( « Comment Internet va changer la démocratie », interview de Dick Morris).

Ainsi, Internet ne révolutionne pas la démocratie, mais il peut y apporter des améliorations. Il constitue un outil supplémentaire, très performant, saisissable dans le champ politique par les citoyens comme par les gouvernants.

PH. Robert- Demontrond rappelle ainsi que « ces NTIC, comme tout instrument, comme toute technologie, n’emportent avec elles aucun emploi a priori. Elles ne sont pas naturellement démocratiques, et ne le seront en vérité que culturellement, par choix. » Il souligne que la régénération de la vie publique implique « une réflexion philosophique sur « l’Etre-ensemble » et ses implications, cognitives et affectives, individuelles et collectives . " ( « Enjeux et limites de la cyberdémocratie »). Potentiellement, le Net peut constituer l’un des instruments efficaces de cette réflexion collective.

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