Le développement de l'Internet en France
Un outil de communication non identifié
Le nouveau média tisse sa toile
De nouvelles perspectives politiques
Les politiques mises en oeuvre pour développer Internet
Une reconnection des désenchantés de la politique
L'Internet entre en campagne dans la présidentielle de 2002
La pré-netcampagne
La net-campagne "officielle" des candidats
Les internautes entrent dans la campagne
L'"autre" netcampagne dans l'entre-deux-tours
Regards sur les Etats-Unis
2000: les débuts de l’Internet dans une présidentielle américaine
Les primaires 2003 et le « déclic » Howard Dean 
2004: l’ancrage de l’Internet dans la vie politique américaine
Contributions extérieures
Textes académiques
Témoignages
Sources
Bibliographie
Liens commentés
 

Tous les candidats ont leur site de campagne

Un premier constat s’impose, c’est celui que tous les 16 candidats à la présidence ont créé un site de campagne, les « grands candidats » comme les plus « petits ». Certains se sont investis plus que d’autres dans la netcampagne en créant des sites techniquement avancés, cela vaut bien sur pour les deux candidats majeurs comme Jacques Chirac et Lionel Jospin, mais aussi pour des candidats aux sondages plus modestes. Cependant, même les candidats bénéficiant de moyens limités ont considéré qu’ils gagnaient à créer un site. Même les candidats trotskistes, qui ont été de loin les plus réticents envers ce nouveau média, s’y sont finalement mis.

Pour présenter les seize candidats et leurs différentes stratégies de netcampagne, nous vous proposons un classement des candidats réalisé par l’Observatoire de la Netcampagne (ONC), classement qui croise trois critères : la position du candidat dans les sondages, le budget total de sa campagne, et son investissement dans la netcampagne :

1. Les candidats favoris, qui peuvent devenir Président, candidats riches, et qui dépensent plusieurs centaines de milliers d'euros pour s'imposer sur le Net.

Jacques Chirac (RPR) Lionel Jospin (PS)

2. Les candidats qui ont toutes les chances de dépasser les 5 % et donc d'obtenir des remboursements substantiels des frais engagés, et qui accordent de l'importance à la netcampagne, cette importance pouvant se mesurer par les dépenses consentis, par la mobilisation de ressources humaines, par l'engagement personnel (sincère et/ou intéressé) du candidat

Du candidat qui accorde le plus d'importance à celui qui en accorde le moins :

Jean-Pierre Chevènement (Mouvement des citoyens), François Bayrou (UDF), Jean-Marie Le Pen (FN), Noël Mamère (Les Verts).

On peut considérer que l'équipe de Jean-Marie Le Pen prend à coeur, plus encore que celle de Chevènement, l'utilisation du Net dans la campagne. Cependant, les critères "investissement financier et en ressources humaines" sont plus favorables au site de Chevènement.

 3. Les candidats qui ont toutes les chances de dépasser les 5 % et donc d'obtenir des remboursements substantiels des frais engagés, mais qui se moquent de la net-campagne ou, du moins, la considèrent comme secondaire.

Du candidat qui s’en moque le plus à celui qui s’en moque le moins :

Arlette Laguiller (LO), Jean Saint-Josse (Chasse-Pêche-Nature-Traditions), Robert Hue (PCF).

4. Les candidats qui ne sont pas assurés de dépasser les 5% mais qui appartiennent à un parti et à un courant de pensée relativement établis (plus de 2% avec du potentiel pour créer la surprise), et qui ne lésinent pas sur les moyens pour proposer un site et mener des opérations à la hauteur de leur foi en l'Internet politique.

Alain Madelin (Démocratie libérale).

5. Les candidats bas dans les sondages (en dessous de 2 %), qui disposent d'un parti et/ou de finances convenables (quelques millions d'euros), et qui tiennent à garantir une présence honorable sur Internet

Corinne Lepage (Cap 21), Bruno Mégret (Mouvement national républicain), Christine Boutin, Christiane Taubira (Parti radical de gauche), Olivier Besancenot ( LCR) (les noms sont disposés dans un ordre qui est censé aller du candidat le plus investi dans la netcampagne au moins investi).

6. Les "petits candidats" qui ne semblent faire aucun effort sur Internet (mais ont un site)

Daniel Gluckstein (Parti des travailleurs).

Ce survol des candidats à la présidentielle et de leurs différentes stratégies dans la net-campagne montre bien que la présence sur Internet lors de la présidentielle de 2002 n’était pas réservée qu’aux grands candidats, et que ce média pouvait donc servir à la cause démocratique !

Aller à "Les sites des candidats analysés sous toutes leurs dimensions"

 

Projet collectif de Sciences Po - 2005 - http://netpolitiquean10.free.fr
Contacts : netpolitiquean10@free.fr