Tous
les candidats ont leur site de campagne
Un premier
constat s’impose, c’est celui que tous les 16 candidats à la
présidence ont créé un site de campagne, les « grands
candidats » comme les plus « petits ».
Certains se sont investis plus que d’autres dans la netcampagne
en créant des sites techniquement avancés, cela vaut
bien sur pour les deux candidats majeurs comme Jacques Chirac et
Lionel Jospin, mais aussi pour des candidats aux sondages plus
modestes. Cependant, même les candidats bénéficiant
de moyens limités ont considéré qu’ils
gagnaient à créer un site. Même les candidats
trotskistes, qui ont été de loin les plus réticents
envers ce nouveau média, s’y sont finalement mis.
Pour
présenter les seize candidats et leurs différentes
stratégies de netcampagne, nous vous proposons un classement
des candidats réalisé par l’Observatoire
de la Netcampagne (ONC), classement qui croise trois critères
: la position du candidat dans les sondages, le budget total de
sa campagne, et son investissement dans la netcampagne :
1. Les
candidats favoris, qui peuvent devenir Président, candidats
riches, et qui dépensent plusieurs centaines de milliers
d'euros pour s'imposer sur le Net.
Jacques
Chirac (RPR) Lionel Jospin (PS)
2. Les
candidats qui ont toutes les chances de dépasser les 5
% et donc d'obtenir des remboursements substantiels des frais
engagés, et qui accordent de l'importance à la
netcampagne, cette importance pouvant se mesurer par les dépenses
consentis, par la mobilisation de ressources humaines, par l'engagement
personnel (sincère et/ou intéressé) du candidat
Du
candidat qui accorde le plus d'importance à celui qui en
accorde le moins :
Jean-Pierre
Chevènement (Mouvement des citoyens), François Bayrou
(UDF), Jean-Marie Le Pen (FN), Noël Mamère (Les Verts).
On
peut considérer que l'équipe de Jean-Marie Le Pen
prend à coeur, plus encore que celle de Chevènement,
l'utilisation du Net dans la campagne. Cependant, les critères "investissement
financier et en ressources humaines" sont plus favorables
au site de Chevènement.
3. Les
candidats qui ont toutes les chances de dépasser les 5
% et donc d'obtenir des remboursements substantiels des frais
engagés, mais qui se moquent de la net-campagne ou, du
moins, la considèrent comme secondaire.
Du
candidat qui s’en moque le plus à celui qui s’en
moque le moins :
Arlette
Laguiller (LO), Jean Saint-Josse (Chasse-Pêche-Nature-Traditions),
Robert Hue (PCF).
4. Les
candidats qui ne sont pas assurés de dépasser les
5% mais qui appartiennent à un parti et à un courant
de pensée relativement établis (plus de 2% avec
du potentiel pour créer la surprise), et qui ne lésinent
pas sur les moyens pour proposer un site et mener des opérations à la
hauteur de leur foi en l'Internet politique.
Alain
Madelin (Démocratie libérale).
5. Les
candidats bas dans les sondages (en dessous de 2 %), qui disposent
d'un parti et/ou de finances convenables (quelques millions d'euros),
et qui tiennent à garantir une présence honorable
sur Internet
Corinne
Lepage (Cap 21), Bruno Mégret (Mouvement national républicain),
Christine Boutin, Christiane Taubira (Parti radical de gauche),
Olivier Besancenot ( LCR) (les noms sont disposés dans
un ordre qui est censé aller du candidat le plus investi
dans la netcampagne au moins investi).
6. Les "petits
candidats" qui ne semblent faire aucun effort sur Internet
(mais ont un site)
Daniel
Gluckstein (Parti des travailleurs).
Ce survol
des candidats à la présidentielle et de leurs différentes
stratégies dans la net-campagne montre bien que la présence
sur Internet lors de la présidentielle de 2002 n’était
pas réservée qu’aux grands candidats, et que
ce média pouvait donc servir à la cause démocratique !
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sites des candidats analysés sous toutes leurs dimensions"

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