Le développement de l'Internet en France
Un outil de communication non identifié
Le nouveau média tisse sa toile
De nouvelles perspectives politiques
Les politiques mises en oeuvre pour développer Internet
Une reconnection des désenchantés de la politique
L'Internet entre en campagne dans la présidentielle de 2002
La pré-netcampagne
La net-campagne "officielle" des candidats
Les internautes entrent dans la campagne
L'"autre" netcampagne dans l'entre-deux-tours
Regards sur les Etats-Unis
2000: les débuts de l’Internet dans une présidentielle américaine
Les primaires 2003 et le « déclic » Howard Dean 
2004: l’ancrage de l’Internet dans la vie politique américaine
Contributions extérieures
Textes académiques
Témoignages
Sources
Bibliographie
Liens commentés
 

Le "retard français"

L’idée selon laquelle il existerait un retard français en matière de nouvelles technologies est, jusqu’au début des années 2000, omniprésente tant dans les rapports officiels que dans la presse. La stigmatisation de ce retard répond au contexte économique de l’époque. Outre-atlantique, les entreprises du NASDAQ enregistrent des chiffres d’affaires et surtout des capitalisations boursières extrêmement élevés tandis que les performances globales de l’économie américaine sont excellentes. Parallèlement, les nouvelles théories économiques de la croissance mettant l’accent sur les rôles de l’innovation et des infrastructures deviennent des outils privilégiés d’analyse du réel, reconnus dans les champs universitaires et politiques.

Les éléments perçus comme constitutifs du « retard » sont pluriels et assez exhaustivement détaillés par un rapport de Jean-François Abramatic publié au second semestre de l’année 1999. Ce dernier en tant que président du « world wide web consortium », organisation mondiale chargée de veiller à l’évolution technique du réseau, a été missionné par le gouvernement afin d’évaluer la situation française. M. Abramatic souligne ainsi les lacunes françaises. De manière générale, il s’inquiète du retard technologique (obsolescence du parc informatique en particulier) de la France en matière d’internet ainsi que de la relative faiblesse de l’utilisation du réseau tant par les particuliers que par les entreprises. Son rapport indique ainsi que la France ne comptait à l’époque que 4 millions d’internautes, contre 10 millions pour l’Allemagne, qu’un tiers seulement des 1500 plus grandes entreprises françaises disposaient d’un site internet…

La résorption du retard est présentée par tous les commentateurs comme un objectif absolument nécessaire à la compétitivité économique du pays. La dramatisation de la question du développement d’internet est fondée sur le contexte intellectuel évoqué ci-dessus : Plus le temps passe, plus les technologies se perfectionnent et plus il est difficile de s’adapter…

 

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la "fracture numérique"

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